Éveil

Le chant d'une saison

 

Le vent s'évanouit bruyamment dans la rangée d'arbres. Le cliquetis des feuilles renvoie au soleil sa crinière de couleur. L'automne est un loup blessé dont les jours raccourcissent.

J'anticipe le passage de mon esprit à un autre état. J'écoute le chant diatonique de la mutation vibratoire. Un troisième astre ésotérique transfigure mon front. Je fonds tranquillement dans la soupe du macrocosme.

L'égo est absent en fin de triade. C'est le corps en amour qui s'entiche de l'âme. La conscience apaisée d'une saison aux teintes ocre et carminées, le temps suspend sa course et ouvre son écrin diamanté. Un fleuve de larmes alimente le courant de l'émoi. Je découvre finalement où tout a commencé.

On tourne en rond pour le mieux et pour de bon.