Jour

Le chant des oiseaux

Des pléthores d’instants suspendus, lorsque les rires éclatent l’aurore, et cambrent l’ambiance en voluptés satinées. L’étincelle déliée d’une idée scintillante embrase l’histoire comme la fougue de celui qui la raconte. L'existence bruyante matraque les toits de tôle, exagérément ivre et peuplée de pantins blafards, les trop bavards ayant trop bu. Brisant la cohue en créant leur propre espace, deux inconnus apprennent à se connaître, remontant des fils d’étoiles décousus, causant jusqu’en lever les voiles. La nuit stroboscope les enveloppe, confortant le désir criant de l’élan naturel, les laissant à eux-mêmes jusqu’à la caresse pastel d’un soleil. Les corps sont d’autant plus faciles lorsque sans gêne – délestés de l’égo et des forges du passé –, mais ils se cachent pour mieux briller en terre sombre : ils craignent l’ombre de la vérité.

C’est une histoire d’humanité que de persécuter les amours sans convenances, que d’opprimer sa propre beauté. Les amants savants échappent aux foudres, et savent se protéger en s’étreignant de secrets : c’est le chant de l’oiseau qu’on entend, mais qu’on ne voit jamais.